Les soins palliatifs, tout comme l’ensemble du système de santé, reposent en grande partie sur le personnel qui assure au quotidien l’accompagnement des patients.
La qualité de vie de la population, la qualité des soins et leur accessibilité ainsi que l’utilisation optimale des ressources disponibles sont autant de facteurs de performance du système de santé. Une quatrième dimension s’intègre à ce trépied et non des moindres : l’amélioration de la vie professionnelle des prestataires de soins de santé.
Les temps de formation sont des opportunités pour mettre ce travail sur l’établi. Ils réactivent les ressources des professionnels de la santé, valorisent les professions et leur donnent l’occasion de penser leurs pratiques soignantes. Nous avons pour ambition que ces temps soutiennent le sentiment d’implication, le sens du travail, le pouvoir d’agir individuel et collectif nécessaire à l’engagement dans le soin et que chaque participant ait l’occasion de se réinstaller dans une posture confortable participant à ce bel art qu’est celui de prendre soin. Défi de taille dans un système de soins de santé ébréché.
Approcher dans le cadre de la formation des méthodes “ hors du commun ”, comme celle du Kintsugi qui invite les participants à un pas de côté par rapport à leur quotidien, nous semble judicieux. Ce processus nécessite d’oser poser son regard sur les fissures, d’aplanir la brisure et d’oser la sublimer. La métaphore du Kintsugi est une merveilleuse métaphore expérientielle qui nous invite à (re)penser nos pratiques soignantes. Ce 21 mai dernier, avec le soutien de Samira Bourhaba, huit participantes ont pu expérimenter ce processus. Toutes sont reparties comblées.